Author(s): Bouquillard, Rodolphe Thierry Antunes
Date: 2018
Persistent ID: http://hdl.handle.net/11144/3860
Origin: Camões - Repositório Institucional da Universidade Autónoma de Lisboa
Subject(s): hétérotopie; style; contradiction,; déviation
Author(s): Bouquillard, Rodolphe Thierry Antunes
Date: 2018
Persistent ID: http://hdl.handle.net/11144/3860
Origin: Camões - Repositório Institucional da Universidade Autónoma de Lisboa
Subject(s): hétérotopie; style; contradiction,; déviation
L’hétérotopie est un néologisme formé des racines grecques topos (lieu) et hétéro (autre), concept créé en 1967 par Michel Foucault, philosophe et écrivain (1926-1984) au cours de sa conférence « Des espaces autres » au cercle d’études architecturales. Il décrit six principes hétérotopiques avant tout philosophiques et abstraits que nous prendrons la liberté d’interpréter sous le prisme de l’architecture contemporaine et de sa matérialité. Pour cette raison notamment, nous avons pris la liberté de modifier l’ordre de ces principes en com mençant néanmoins cette étude comme Foucault par l’hétérotopie de déviation dont l’architecture abrite des personnes que Foucault considère non productives pour la société. Puis pour tenir compte à la fois du fait que certains projets architecturaux réunissent plusieurs principes, et que certains prin cipes présentent des concepts très proches, nous avons regroupé les cinq autres principes en deux autres catégories : les hétérochronies et les contradictions. Il existe selon Foucault deux types d’hétérochronies qui présentent un rapport au temps autre, celle d’accumulation du temps (musées, bibliothèques, etc…) et celle de rupture par rapport au temps traditionnel (cimetières). A l’analyse de Sébastien Roman, philosophe, sur le texte de Foucault, il apparait qu’il serait trop vaste en architecture de considérer tous les musées, bibliothèques, etc... comme des hétérochronies. Seules celles ayant un style propre seraient des hétérochronies architec turales. Les bâtiments multifonctions peuvent se transformer dans le temps et sont donc semblables à des hétérochronies. Dans les deux cas, il s’agit d’une lecture du temps différente. Les contradictions conceptuelles en architecture ont fait l’objet d’une analyse conjointe. Le jardin et le souterrain, développés dans un même projet et choisis comme objets d’étude, sont diamétralement différents voir même incompatibles. Il en est de même de l’ouverture et de la fermeture d’un espace qui constituent en elles-mêmes une contradiction. L’« hétérotopie parfaite» du navire sera évoquée dans notre conclusion.